3 conseils pour bien préparer sa retraite

L’année 2020 est marquée par une pandémie de grande ampleur. L’impact du virus dépasse la seule question des enjeux sanitaires. La crise a des répercussions fortes sur l’activité économique, plongeant plusieurs centaines de ménages sous le seuil de pauvreté. Le nombre de chômeurs a fortement augmenté en France. Il faut désormais composer avec des carrières professionnelles en dents de scie. Face à ces adversités de la vie professionnelle, les Français ont une parade : un taux d’épargne important. Ce taux d’épargne est de 15 %, ce qui nous place parmi les pays d’Europe avec le taux d’épargne le plus élevé, au côté d’autres pays comme l’Allemagne ou encore la Belgique. Pour beaucoup d’épargnants, l’épargne est un moyen de sécuriser sa vie financière et de pouvoir faire face aux imprévus.

3 conseils pour bien préparer sa retraite

De plus en plus, l’épargne est également envisagée comme un moyen de compléter sa retraite si celle-ci s’avère insuffisante le moment venu. Cette intuition n’est pas sans fondement. Depuis plusieurs années, un constat s’impose : le régime des retraites par répartition n’est financièrement plus à l’équilibre et doit être revu en profondeur. Le régime de retraite par répartition est né à une époque où l’espérance de vie était plus faible, et le ratio du nombre de retraités par actif est de facto plus faible également. À l’aube de ce nouveau siècle, le régime de retraite doit être repensé.

Certains proposent d’augmenter les cotisations des actifs, mais une telle mesure pèserait sur la compétitivité des entreprises françaises, laquelle ne figure pas parmi les meilleurs élèves de l’Europe. Au contraire, l’heure est à la baisse des cotisations. Une deuxième solution serait de reporter l’âge de départ à la retraite. Les Français y sont fortement opposés. La troisième solution serait de diminuer le montant des pensions. Pour cela, le gouvernement pourra simplement ralentir la revalorisation des pensions et laisser filer l’inflation. De cette façon, le gouvernement pourrait subrepticement diminuer le coût des retraites en valeur relative du PIB. En pratique, il y a fort à parier que le gouvernement combinera les deux dernières solutions évoquées ici : une augmentation de l’âge moyen du départ en retraite, et une baisse des pensions.

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Face à cette situation, les épargnants ont intérêt à couvrir leurs arrières et à mettre en place une épargne retraite le plus tôt possible. Cet article présente 3 conseils à mettre en œuvre pour bien préparer sa retraite avec des placements adaptés et performants.

1 Anticiper sa retraite au plus tôt

Il est important d’anticiper sa retraite au plus tôt. Ce conseil reste lettre morte pour beaucoup d’actifs, la retraite étant alors perçue comme encore lointaine, estimant qu’il sera toujours temps de mettre en place un programme d’épargne sur le tard, quitte à ce que l’effort d’épargne soit plus important le moment venu. Pourtant lorsque l’on pose les chiffres, on mesure mieux à quel point anticiper sa retraite au plus tôt permet de se constituer un capital confortable avec un effort d’épargne très contenu.

Voici un exemple pour s’en convaincre : un épargnant plaçant chaque mois 200 € sur un support à 4 % obtiendra un capital de 72 568 euros au bout de 20 ans. Voyons maintenant le capital accumulé si l’on se place dans le cas de figure d’un épargnant réalisant le même effort total d’épargne mais sur une durée 2 fois plus courte (10 ans au lieu de 20 ans), ce qui l’amène à doubler le montant des versements mensuels (400 €). Au bout de 10 ans, cet épargnant aura accumulé un capital de 58 278 €. On observe un écart de près de 14 000 € ! Cet exemple illustre bien la force des intérêts composés et l’intérêt de mettre en place une épargne retraite tôt dans sa vie d’actif.

2 Adapter son allocation à son horizon d’investissement

Dans le précédent paragraphe, l’exemple démontrant l’intérêt d’investir tôt repose sur une performance annuelle du capital de 4 %. Ce taux peut sembler élevé aux yeux de certains épargnants, mais il ne l’est pas. En effet, lorsque l’on investit à long terme, un épargnant n’est plus cantonné aux placements peu rémunérateurs qui lui sont familiers, parmi lesquels le livret A, ou le fonds euro, 2 placements dont la performance peine à couvrir l’inflation.

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Dès lors qu’il investit à long terme, l’épargnant peut se tourner vers des fonds d’investissement en actions et/ou l’immobilier. La performance de ces placements dépasse les 5 % par an avant impôt. Par ailleurs, l’immobilier présente un gros avantage : la possibilité d’avoir recours au levier du crédit. Ce levier est d’autant plus intéressant que la plupart des épargnants ne dispose pas d’un capital intial important. Autofinancer tout ou partie du remboursement du prêt réalisé pour l’investissement immobilier est donc un levier très intéressant.

Dans un souci d’efficacité, il est aussi possible d’optimiser la fiscalité de ces investissements. S’agissant de l’investissement immobilier en direct, les investisseurs sont par exemple nombreux à s’orienter vers certains statuts, par exemple le statut LMNP (location meublée non professionnelle). Pour tous les investissements financiers et l’immobilier “pierre-papier”, les épargnants ont intérêt à optimiser la fiscalité de leurs placements en profitant des enveloppes fiscales attractives accessibles aux épargnants.

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3 Tirer partie des enveloppes fiscales attractives

En matière d’épargne, il y a 3 enveloppes fiscales très intéressantes pour développer son patrimoine à long terme : l’assurance vie, le plan d’épargne retraite, et le plan d’épargne en actions.

L’assurance vie est le dispositif le plus souple et le plus populaire. L’épargnant peut réaliser des versements et des retraits à tout moment. Ce dispositif incite à investir à long terme puisque les retraits partiels du contrat ne bénéficient d’un abattement sur les plus-values imposables que si le contrat à plus de 8 ans. Cet abattement est plafonné à 4600 euros par an. L’assurance est donc un dispositif intéressant pour compléter sa retraite. En outre, l’assurance vie est un outil très intéressant pour transmettre son patrimoine.

Récemment, un nouveau dispositif d’épargne spécialement pensé pour la retraite a été lancé à l’initiative du gouvernement : le plan d’épargne retraite. Ce dispositif est plus contraignant que l’assurance vie puisque les versements sont bloqués jusqu’à la retraite (hors cas spéciaux). En contrepartie, l’épargnant peut déduire de son revenu imposable les versements réalisés sur le plan d’épargne retraite. Au moment de la retraite, l’épargnant pourra sortir l’argent sous forme de rente ou de capital.

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Un dernier dispositif intéressant, quoique plus restrictif en termes de placements (le PEA est réservé aux actions européennes, à l’exclusion des foncières cotées), est le plan d’épargne en actions (PEA). Cet outil permet d’investir en actions avec un avantage fiscal fort puisque lors d’un retrait sur un plan de plus de 5 ans, les gains ne sont taxés qu’à hauteur de 17,2 %, sans limite de plafond !

En conclusion, nous avons vu que les épargnants ont intérêt à anticiper leur retraite en épargnant tôt. Nous avons également vu qu’il existe des supports d’investissement (actions, immobilier pierre-papier, etc) performants et pertinents dès lors que l’on investit à long terme. Enfin, ces supports financiers peuvent être logés au sein d’enveloppes fiscales intéressantes telles que l’assurance vie, le plan d’épargne retraite et le plan d’épargne en actions.

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